Seul le propriétaire d'un immeuble qui subit un empiétement peut demander une compensation ou l'achat du terrain.
Chaque personne a sa bulle, chaque immeuble a son terrain. Malheur à celui dont la bâtisse empiète chez le voisin. Souvent, à défaut de bonne foi ou de volonté de solutionner le problème, un voisin doit recourir aux tribunaux.
Un Téméraire, après avoir acheté un immeuble, y juxtapose un garage. Quinze ans s'écoulent et un Entêté achète l'immeuble voisin. L'année suivante, le Téméraire enfouit des fils électriques sous l'entrée du garage avec l'aide de l'Entêté.
Peu après, suite à un bornage, l'Entêté avise le Téméraire qu'une partie du garage et de ses installations empiète sur son terrain. Aussitôt, le Téméraire lui propose d'acheter, pour la somme de 3 400 $, la parcelle de terrain de 275 pieds carrés sur laquelle empiète le garage. L'Entêté refuse, le Téméraire s'adresse à la Cour pour contraindre l'Entêté à lui vendre ladite parcelle. Ce dernier réplique et exige le déplacement ou la démolition des ouvrages qui empiètent.
Le tribunal conclut que seul le propriétaire envahi (l'Entêté) et personne d'autre, ne peut demander l'achat du terrain ou une compensation. La demande du Téméraire est donc rejetée, puisque l'accepter reviendrait à permettre l'expropriation pour cause d'utilité privée. Le juge refuse d'acquiescer à la demande de démolition de l'Entêté puisque le Téméraire est de bonne foi, l'empiétement est mineur et ne cause qu'un préjudice mineur à l'Entêté vu l'étendue de son terrain (57 300 pi2).
Une chose est certaine : « si tu veux connaître la vérité sur ton compte, offense ton voisin. »
*CS 300-05-000053-010
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