Le mariage étant basé sur l'idée de soutien mutuel plutôt que l'indépendance, milite en faveur de la reconnaissance alimentaire ayant une durée prolongée dans le temps.
Certains couples revendiquent les droits que confèrent le mariage et ce, même s'ils ne sont pas mariés légalement. Il y aurait lieu de leur rappeler les obligations "à vie" qui pourraient leur incomber si de tels droits leur étaient reconnus.
Un couple se marie malgré le fait que, quelque temps avant la date prévue du mariage, des examens approfondis eurent révélés que Madame était atteinte de sclérose en plaques. Après avoir travaillé plus de quinze ans à temps partiel, la maladie oblige Madame à abandonner définitivement son emploi. La maladie et les difficultés qui l'accompagnent ont raison de la vie conjugale et le divorce est prononcé après plus de vingt ans de mariage.
Après une séparation équitable des biens, Monsieur s'engage à verser à Madame, une pension alimentaire hebdomadaire. Sept années s'étant écoulées, Monsieur s'adresse à la Cour Supérieure et demande à ce qu'il ne soit plus tenu à verser la pension alimentaire. La Cour acquiesce à sa demande.
La Cour d'appel* renverse la décision et oblige Monsieur à continuer de verser la pension alimentaire à Madame. "Le modus vivendi pendant le mariage étant basé sur l'idée de soutien mutuel plutôt que l'indépendance, milite en faveur de la reconnaissance alimentaire ayant une durée prolongée dans le temps". Cette reconnaissance pourrait être une obligation à vie.
Comme le disait Elizabeth Taylor: "Le mariage c'est comme le menu au restaurant: il faut attendre la digestion pour savoir si on a fait le bon choix". Nul n'est à l'abri de la bactérie mangeuse de chair !
* C.A. 200-09-002326-988, 2000-10-10
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